Vos remarques sont les bienvenues. Merci de les laisser en bas de page, dans « Commentaires » : elles n’apparaîtront pas sur le site.
8. Ma vie professionnelle (I) : Ecrivain public
Bordeaux, le 01 septembre 2010Bonjour,
J’ai la chance d’exercer un métier passionnant et diversifié et je vais évoquer pour vous ma vie professionnelle : le déroulement et l’organisation de mes journées de travail, les satisfactions de toutes sortes et les émotions qui les émaillent.
Biographe et écrivain public : deux versants d’une même profession qui m’amènent à vous rencontrer dans des circonstances différentes et pour des activités d’écriture variées. Bien entendu, ayant plusieurs travaux en cours simultanément, je suis amenée à mélanger les genres dans la semaine et même dans la journée. Je vais tout de même scinder ce que je souhaite vous raconter en deux billets distincts, celui-ci et celui du mois prochain, car le sujet est vaste et j’ai beaucoup à vous dire sur la vie professionnelle très particulière qui est la mienne. Comme j’aborde plus souvent dans mes billets l’activité que je pratique le plus, celle de biographe, j’ai choisi de vous parler d’abord de mon métier d’écrivain public et c’est seulement dans mon prochain billet (à la fin de ce mois-ci ou au début du mois d’octobre) que je vous raconterai la façon dont j’exerce et dont je vis ma profession de biographe.
Aujourd’hui, je vous parlerai donc seulement de mes activités d’écrivain public. Encore ai-je l’intention de sélectionner celles que je pratique le plus souvent, excluant par exemple le courrier administratif pour lequel je suis moins sollicitée et qui, je l’avoue, ne me branche guère…
Vous faites généralement appel à moi pour des travaux de plus longue haleine, comme des thèses, des mémoires ou des rapports de stages, des manuscrits, voire des poèmes, des scénarios ou des pièces de théâtre…
En ce qui concerne les thèses ou les mémoires, vous venez souvent demander mon aide en urgence, quand vous réalisez que vous êtes pris par le temps : « Je ne m’en sortirai jamais dans les délais… », me dites-vous. Laissez-moi regretter que vous ne me contactiez pas plus tôt, car je pourrais mieux organiser mon emploi du temps et nous ferions du meilleur travail (l’écrivain public soupire !)…
Inutile de vous dire que je ne suis pas compétente dans tous les domaines et que je n’ai pas la science infuse : je ne peux donc inventer le contenu de ces écrits-là dont seuls mes clients possèdent la « substantifique moelle ».
Nous sommes parfaitement complémentaires. Vous avez beaucoup potassé le sujet de votre mémoire ou de votre thèse, vous vous êtes documenté(e) et vous possédez la « matière », le contenu. A moi l’emballage ! J’ai la faculté de vous aider à transformer votre travail en produit fini : je vous évite les tournures fautives ou maladroites et l’orthographe approximative qui produisent un effet désastreux sur le jury, j’effectue parfois quelques modifications dans votre plan pour le rendre logique et harmonieux, j’élague les développements superflus ou je vous aide à étoffer ce qui me semble superficiel, j’use de mon ordinateur pour présenter en bonne et due forme le fruit de vos réflexions et de vos recherches et vous repartez, quelques semaines ou quelques jours plus tard (suivant l’avancement de votre travail et les délais impartis) avec votre précieux sésame imprimé et relié avec des spirales. Il ne vous reste plus que la soutenance, mais, en général, vous connaissez bien votre affaire et il n’y a pas de souci à vous faire !
Notre collaboration, car c’en est vraiment une, (si vous avez besoin de moi, j’ai également besoin de vous pour réaliser un travail satisfaisant) est en généralsympathique et productive. Les heures que nous passons ensemble sont souvent l’occasion d’un échange enrichissant et je m’applique à rendre ce travail aussi agréable et détendu que possible, même si, parfois, je suis obligée de bousculer un peu votre rythme naturel, dans votre intérêt.
Je connais par exemple une jeune femme qui, au mois d’août, m’a fait relever un sacré défi puisque nous ne disposions que de dix jours pour « boucler » un mémoire et un rapport de stage. Inutile de vous dire que j’ai peu dormi durant cette période-là et que les deux week-ends qui s’y trouvaient coincés ont été laborieux, bien que deux de mes clients dont la biographie était en cours aient eu la gentillesse d’accepter que je les mette entre parenthèses quelques jours (encore merci !). Nous étions dans les starting-blocks… Mais les exemplaires du mémoire et du rapport de stage ont été reliés à presque 1 heure du matin le jour J, donc dans les délais. Ouf ! Nous étions toutes les deux épuisées mais ravies, mon mari aussi, d’ailleurs, car ces périodes de surchauffe perturbent sérieusement l’organisation de notre vie familiale.
En ce qui concerne les manuscrits ou les documents personnels ou professionnels que certains d’entre vous écrivent et me demandent de corriger, je travaille seule, après vous avoir rencontré(e) bien entendu.
Pour les scénarios ou les pièces de théâtre, mon temps se partage entre les heures de concertation avec vous et celles de rédaction solitaire à mon bureau, leur proportion variant en fonction de l’aboutissement de votre projet.
Dans tous les cas de figure, nos rencontres et le temps que nous passons ensemble à travailler sont des moments intéressants qui nous permettent d’apprendre à nous connaître : une découverte de l’autre, un échange riche et productif que j’apprécie à sa juste valeur.
J’espère vous avoir donné une idée plus précise de mon travail d’écrivain public, de l’intérêt que j’y porte et de la façon dont je l’exerce. L’essentiel pour moi est que vous partiez satisfait. Je reçois souvent de mes clients des e-mails, textos ou courriers reconnaissants et élogieux qui me touchent beaucoup et me font rougir de plaisir.
Si vous êtes intéressé(e) par ma vie professionnelle de biographe, je vous donne rendez-vous dans un mois, puisque ce sera le sujet de mon prochain billet.
A très bientôt,
H.B.